La boulangerie Nauener ferme ses portes : les prix des supermarchés chutent tout seuls !
La boulangerie Kluczyk de Nauen a fermé ses portes en juillet 2025 en raison de la forte concurrence et du manque de visites de clients. Un regard sur l'industrie.

La boulangerie Nauener ferme ses portes : les prix des supermarchés chutent tout seuls !
À Nauen, les défis du secteur de la boulangerie ont encore une fois ouvert un triste chapitre : la boulangerie Kluczyk, située Nauener Dammstrasse 12, a fermé ses portes le 23 juillet 2025. Marcin Kluczyk et son fils Mateusz, qui dirigeaient la boulangerie depuis son ouverture en août 2024, ont décidé de franchir cette étape après avoir constaté que les clients préféraient clairement se rendre dans les supermarchés pour acheter des petits pains moins chers. Malgré un très bon emplacement à proximité de la gare de Nauen, leur offre n'a pas réussi à générer des revenus suffisants. Un petit pain multi-céréales à 50 centimes ne peut tout simplement pas rivaliser avec des prix comme 33 centimes chez Netto ou 39 centimes chez Rewe, ce qui a poussé de nombreux clients à ignorer l'offre locale, selon des informations [maz-online.de].
La boulangerie Kluczyk était censée marquer des points avec la farine polonaise comme argument de vente unique, mais la popularité espérée ne s'est pas concrétisée. La concurrence des grandes chaînes et d'autres boulangeries locales, comme Steinecke et Thonke, a également posé des problèmes à l'équipe père-fils. Après la fermeture, tous deux ont renoncé à leur indépendance et travaillent désormais comme salariés. Marcin Kluczyk travaille désormais dans une boulangerie biologique à Potsdam, tandis que son fils a trouvé un nouveau défi dans la production de bonbons dans la ferme de fraises de Karl à Elstal.
L'industrie souffre de problèmes structurels
La fermeture de la boulangerie Kluczyk n'est pas un cas isolé. Selon les analyses actuelles, l'industrie des produits de boulangerie en Allemagne est soumise à une pression énorme : des horaires de travail inconfortables, une grave pénurie de main-d'œuvre qualifiée et des coûts énergétiques élevés rendent difficile la rentabilité des boulangeries. Au cours des dix dernières années, le nombre de boulangeries a chuté de 30 pour cent, un coup dur pour une situation déjà tendue. À Berlin, le nombre d'entreprises a chuté de 15 pour cent et dans le Brandebourg de 388 à 254, comme le rapporte rbb24.de.
Un autre aspect inquiétant est le nombre élevé de suppressions d'emplois : 20 000 emplois ont déjà été supprimés dans le secteur de la boulangerie depuis 2014. Le syndicat NGG voit des lueurs d'espoir pour le secteur si les entreprises sont prêtes à améliorer leurs conditions de travail et à redorer leur image d'employeur. Le passage du travail de nuit au travail de jour pourrait améliorer la situation de nombreux salariés et réduire la pression.
Lutter contre la pénurie de travailleurs qualifiés
Les défis sur le marché du travail sont énormes. Environ 86 pour cent des employés font état de niveaux élevés de stress et de contraintes de temps, et une grave pénurie de personnel est perceptible. Pour lutter contre cela, les entreprises comptent de plus en plus sur l’immigration. Un quart des apprentis dans le secteur de la boulangerie sont désormais issus de l'immigration, ce qui représente une opportunité de surmonter la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, comme le montrent les résultats d'une analyse approfondie du secteur, soutenue par la Fondation Hans Böckler et la NGG. [boeckler.de].
Un exemple est le café de Matthias Hillmann près de Berlin, qui a dû fermer sa boulangerie d'origine en raison du manque de travailleurs qualifiés, mais qui a maintenant réussi à trouver un nouveau créneau dans lequel il cuisine dans de meilleures conditions. De tels développements pourraient être révolutionnaires pour de nombreuses entreprises locales, comme la boulangerie Kluczyk, qui pourraient éviter de disparaître du marché.