La Saxe-Anhalt prévoit des bracelets de cheville pour les criminels violents : un pas vers la sécurité ?
La Saxe-Anhalt envisage d'introduire des bracelets électroniques aux chevilles pour les auteurs de violences domestiques afin de lutter contre la violence domestique. Projet de loi en cours.

La Saxe-Anhalt prévoit des bracelets de cheville pour les criminels violents : un pas vers la sécurité ?
En matière de violence domestique, des signes de changement apparaissent. En Saxe-Anhalt, l'alerte s'accentue car le nombre de cas a augmenté d'un tiers au cours des cinq dernières années. Ces évolutions inquiétantes soulèvent la question de savoir comment protéger plus efficacement les personnes vulnérables. Une approche prometteuse est l'introduction de bracelets électroniques à la cheville, qui sont désormais également à l'ordre du jour politique en Saxe-Anhalt.
Comment MDR Selon des rapports, le gouvernement de l'État envisage d'introduire les bracelets de cheville dans le cadre d'un concept plus complet de protection contre la violence. En s'appuyant sur des modèles réussis d'autres Länder, comme la Hesse, il y a de grands espoirs que ces aides techniques permettront un meilleur contrôle des expulsions et des interdictions de contact. La ministre de l'Intérieur Tamara Zieschang (CDU) est favorable à cette mesure, tandis que le projet de loi correspondant sera discuté lors de la prochaine session du Parlement du Land.
Réactions et préoccupations politiques
Des réactions mitigées au projet sont inévitables. Même si Eva von Angern, chef du groupe parlementaire de gauche, soutient l'idée, elle souligne que le bracelet de cheville n'est qu'une partie de la solution. Sebastian Striegel des Verts voit la même situation, mais appelle à un concept plus global qui prévoit également des obligations légales pour la police de transmettre des données aux lieux de travail des délinquants. En revanche, Matthias Büttner, du groupe parlementaire AfD, qualifie l'initiative de « bougie de brouillard ». Ses inquiétudes portent principalement sur la vulnérabilité technique de ces mesures, souvent peu utilisées dans la vie quotidienne.
La situation est similaire au niveau fédéral. Le gouvernement fédéral envisage également d'introduire des bracelets de cheville à tous les niveaux, notamment dans les cas à haut risque, afin de prévenir les homicides et les blessures graves. Comment nouvelles quotidiennes a expliqué, le projet de loi de la ministre fédérale de la Justice Stefanie Hubig (SPD) devrait déjà être disponible. Dans un premier temps, les tribunaux de la famille pourraient exiger que les auteurs de violences portent un tel dispositif. Le plan est que la police soit automatiquement alertée lorsqu'un agresseur s'approche d'une victime.
Attentes et défis
Le bracelet de cheville serait initialement commandé pour une durée maximale de six mois, une prolongation de trois mois serait possible. Heureusement, l’idée de déploiement s’inspire avant tout du « modèle espagnol », qui a démontré avec succès que de telles mesures peuvent fonctionner ; Depuis 2009, il n'y a eu aucun cas de meurtre d'une victime par un agresseur muni d'un bracelet à la cheville en Espagne. Mais le scepticisme demeure : les associations de refuges pour femmes critiquent la mise en œuvre pratique de ce projet. Le ténor ? Il reste à craindre que les obstacles juridiques et le recours déjà faible aux mesures existantes ne fassent des bracelets de cheville une exception.
Les statistiques en disent long : en 2023, plus de 250 000 victimes de violence domestique ont été enregistrées en Allemagne ; le nombre de cas non signalés est élevé. Statistiquement, toutes les deux minutes, une personne est maltraitée par un partenaire ou un proche, la majorité des personnes touchées étant des femmes. Les défis sont donc nombreux et l’objectif reste une protection complète des femmes contre les agresseurs potentiels.
Les développements autour des bracelets électroniques de cheville montrent que les politiques poursuivent une approche prometteuse, quoique complexe. Le sujet suscitera de nombreuses discussions et changements au cours des prochains mois, et il sera intéressant de voir comment le cadre juridique et les offres de soutien évolueront.